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Un stage en « Stewardship qualité de l’eau » chez Syngenta

Chez Syngenta, le stewardship a pour objectif d’accompagner les agriculteurs à l’utilisation des produits phytosanitaires pour diminuer leur impact sur la santé,  la qualité de l’eau et la biodiversité. Plusieurs outils d’aide à la décision développés par l’entreprise dans cet optique doivent être suivis, optimisés et faire l’objet d’une communication efficace : c’est le thème du stage de fin d’études de Maëva Goursolle.

(avec vidéo en fin d’article)

« Je souhaite depuis longtemps travailler à l’interface de l’agriculture et de l’environnement, l’option que j’ai choisie correspond donc totalement à mes attentes », explique la jeune ingénieure. Après une licence de biologie à l’université Bordeaux 1, c’est dans le cadre d’un master professionnel qu’elle a intégré Bordeaux Sciences agro, pour suivre l’option Agroger (agroécologie et gestion des ressources). « J’avais entendu parler de Syngenta et de sa démarche sécurité et environnement, c’est donc pour cela que je me suis intéressée à cette entreprise. Je me suis rendue sur la page recrutement de leur site web et j’ai trouvé une offre de stage qui correspondait vraiment à ce que je recherchais. »

Stewardship qualité de l’eau

La proposition de mission ? « Stage Stewardship : qualité de l’eau dans un bassin agricole prioritaire. Optimisation du conseil et de la communication pour la prévention de la pollution des eaux par les produits herbicides ». Depuis 2004, Syngenta dispose d’une équipe spécifiquement dédiée à l’accompagnement des agriculteurs à l’utilisation des produits phytosanitaires : sécurité de l’utilisateur, respect de la biodiversité et de la ressource en eau potable. Quatre Ingénieurs Conseils Stewardship (répartis sur le Nord-Ouest, Nord-Est, Sud-Ouest et Sud-Est) assurent la mise en place d’actions et d’accompagnement des agriculteurs pour les aider à entrer dans une démarche de limitation des risques de pollution. Par exemple, l’exploitant est informé durant des journées d’animation sur les différentes stratégies de désherbage en fonction de la flore présente et sur les bonnes pratiques phytosanitaires (préparation des bouillies, conditions de traitement, gestion du fond de cuve en fin de traitement).

Gérer le fond de cuve : combien de rinçages ?

Des outils d’aide à la gestion des fonds de cuve, aspect important dans la prévention des risques de pollution de l’eau, sont proposés par Syngenta.

L’outil Dilu’100 est une réglette qui calcule le volume d’eau nécessaire pour diluer le fond de cuve au champ, en fonction du nombre de rinçages choisi. « L’un des objectifs de mon stage était d’améliorer les outils existants. J’ai donc proposé un film afin de contextualiser Dilu’100, de cadrer ses objectifs et d’en expliquer le fonctionnement, pour le diffuser en journée d’animation et sur la page Web dédiée. Ma maître de stage, Séverine Jeanneau, responsable Stewardship Eau, m’a laissé carte libre. J’ai donc moi même géré le projet, de la conception du scénario, à la validation par le groupe de travail et jusqu’à la version finale du film », précise Maëva Goursolle. A regarder le film (voir en fin d’article) on comprend vite comment la réglette permet des économies d’eau en augmentant le nombre de rinçages. « A la fin du film, on évoque Héliosec, système de traitement des effluents à l’exploitation par dégradation physique. Tout est dit !« 

Prioriser le conseil phyto

En parallèle, Maeva a consacré une partie de son temps au suivi et à l’amélioration des actions pour limiter les pollutions diffuses, grâce à l’outil Quali’H2O Pollutions Diffuses, ainsi qu’à la conception de l’outil Quali’H2O Pollutions Ponctuelles.

« L’outil Quali’H2O Pollutions Ponctuellesdiagnostique les risques de contamination des eaux à l’exploitation durant les phases de préparation des bouillies de traitement et en phase de gestion des fonds de cuve après traitement – qui correspond aux phases durant lesquelles des pollutions ponctuelles peuvent survenir. Cet outil permet de prioriser le conseil en aménagement et/ou améliorations des pratiques, suivant sa nécessité : soit indispensable car imposé par la réglementation, soit très important pour la qualité de l’eau, soit relevant du confort pour l’agriculteur. Par exemple, si l’agriculteur n’a pas mis en place une aire de remplissage/lavage du pulvérisateur – réglementairement non obligatoire – elle a un très fort intérêt pour la qualité de l’eau ; il est donc conseillé d’en installer une prioritairement. Au final, l’objectif est que l’exploitant entre dans une phase de progrès afin de limiter la pollution des eaux par les produits utilisés.« 

Durabilité des solutions de désherbage

Enfin, Maëva Goursolle a créé un quiz « gestion des fonds de cuve » visant à animer des réunions de sensibilisation auprès des agriculteurs concernant la thématique des fonds de cuve. La coordination des actions mises en place par les deux stagiaires Stewardship Eau (Sud-Ouest et Bretagne) lui était confiée. Elle assurait la coordination des actions, la remontée d’informations, la communication, le soutien à la rédaction de documents de communication, et le soutien terrain. « Au final, ce stage était très complet, intensif, j’ai acquis énormément de connaissances et compétences dans des domaines techniques, dans l’environnement et en communication. Je suis sûre qu’elles me serviront pour mon futur job. » Emploi qu’elle recherche, au passage…

Ce que la jeune ingénieure pense de Syngenta ? « De nombreuses personnes ont une mauvaise image de Syngenta, car c’est une entreprise commerciale très importante, qui propose des produits phytosanitaires. Pour moi, le Service Stewardship a sa place dans l’entreprise: il propose des solutions de manière à limiter l’impact et la présence de produits phytosanitaires dans l’environnement. Cette démarcheévite l’interdiction de solutions de désherbage qui seraient jugées trop polluantes par rapport à la norme eau potable de 0,1µg/L. Elle augmente donc la durabilité des solutions de désherbage proposées par Syngenta.« 

Le travail de Maëva Goursolle est donc doublement constructif : de nouveaux outils pour l’entreprise et les agriculteurs, et de nouvelles compétences qu’elle pourra mettre en œuvre par la suite.

Ci-dessous, aire équipée dans le Maine-et-Loire. (@Syngenta)

Ci-dessous, présentation de l’outil Dilu’100.(@Syngenta)

Ci-dessous, Heliosec, système de traitement des effluents.(@Syngenta)

Ci-dessous, Maëva Goursolle en train de mesurer la pente.

1 Commentaire(s)

  1. Bonjour
    Si des aimants sont posés sur une canalisation d’alimentation d’eau les molécules sont modifiés et le calcaire ne se dépose plu si ce principe était appliqué sur un pulvé avec le produit de traitement dans la cuve le produit serait il modifié dans sa composition ? Qui peut me dire …si il y aurait le même phénomène sur la composition du produit

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