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Soufre, un risque de carence modéré a élevé selon les cumuls pluviométriques

Cette année, le risque de carence de soufre varie d’un secteur à l’autre selon les quantités de pluie cumulées depuis le 1er octobre 2015.

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De faible à modéré sur le nord de la Vienne et des Deux-Sèvres, le risque de carence en soufre est moyen à élevé sur le reste de la région.

Le cycle du soufre minéral dans le sol est très proche de celui de l’azote : le stock à un moment donné dépend du reliquat de soufre minéral issu du précédent et de la minéralisation précédente, du lessivage éventuel de ce stock et des possibilités de minéralisation ultérieures. De ce fait, les risques de carence sont particulièrement élevés dans les sols filtrants, minéralisant peu et/ou les années très pluvieuses.

L’historique organique et cultural de la parcelle peut augmenter ou réduire le risque, les apports réguliers d’effluents organiques assurant notamment une part importante de la fourniture grâce à la minéralisation. Les besoins des céréales sont modérés et souvent, le sol fournit une part importante de cette alimentation.

Dans les situations à risque, il est toutefois important d’apporter du soufre pour couvrir les besoins plus importants en début de montaison à une période où les températures encore fraîches et les pluies modérées ne permettent pas à la minéralisation d’assurer la nutrition des plantes. Les apports foliaires au stade dernière feuille étalée – gonflement arrivent donc trop tard pour corriger une carence.

Lorsque l’apport est conseillé, les doses nécessaires se situent entre 20 et 50 kg N/ha. La période d’apport idéale est la fin du tallage. Toutes les céréales d’automne sont concernées par cette recommandation (notamment blé tendre, blé dur et orge d’hiver).

Figure 1 : grille de risque et préconisations de dose à apporter toutes céréales en fonction du précédent et de la fréquence des apports organiques

* Pour les précédents maïs irrigués : tenir compte de l’apport de soufre sulfate par l’eau d’irrigation si vous disposez d’une analyse. En effet, selon les aquifères, l’eau d’irrigation peut contenir une teneur significative en soufre.

 

Thibaud DESCHAMPS, Céline DRILLAUD, Jean-Louis MOYNIER (Arvalis – Institut du végétal)

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