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Solidarité, pour faire revivre la ferme après les inondations catastrophiques

Annick Fontaine et son mari ont vu leur vie bouleversée le 7 juin dernier en milieu d’après-midi, en Haute-Marne. Un violent orage s’est déclaré dans leur commune, provoquant une inondation catastrophique. Ils ont perdu une grande partie de leur matériel et, depuis, ils n’arrivent plus à repartir de l’avant. Dans la détresse, au bord du gouffre, le couple appelle à l’aide : il lui faudrait 20 000 euros pour remettre la ferme en ordre de marche.

Le 7 juin à 16 h 30. Il est des jours et des heures qu’on n’oublie jamais. Pour Annick Fontaine et son mari, c’était donc le 7 juin à 16 h 30. A cette heure, un violent orage a éclaté, faisant sortir de son lit la rivière La Renne. Quatre villages sont inondés en une demi-heure seulement. Autreville-sur-La Renne, en Haute-Marne, est le plus touché.

« En une demi-heure,
la vie a vite fait de basculer
»

La ferme du couple se situe au milieu de la bourgade et l’eau est montée jusqu’à 1,20 m dans la maison et 1,50 m dans l’atelier. Annick Fontaine s’est réfugiée dans le grenier avec sa belle-mère, tandis que son conjoint tentait tant bien que mal de mettre des tracteurs sur les hauteurs du village pour éviter de noyer les moteurs. Mais, la montée des eaux a été trop soudaine pour s’organiser.

La solidarité locale a joué…

A la décrue, les dégâts sont nombreux pour cette ferme familiale céréalière de 195 hectares, où le beau-frère d’Annick Fontaine travaille aussi. Tracteurs, moissonneuse, élévateur, tronçonneuse, poste à souder, scie sauteuse, etc… L’eau n’a rien épargné. Et dans les champs, la récolte a été en grande partie perdue, situation aggravée par une mauvaise année. « En une demi-heure, une vie a vite fait de basculer. Ce sont 55 années de vie professionnelle de perdues. Mon mari a perdu 8 kilos depuis… », confesse Annick Fontaine.

Puis, l’eau boueuse est partie, laissant les problèmes sur place. Heureusement, la solidarité a apporté un peu de réconfort : « Beaucoup de gens du village sont venus le lendemain et le surlendemain pour nettoyer. Un commerçant de matériel agricole de Saint-Blin nous a avancé des pièces pour faire fonctionner la moissonneuse pour qu’on fasse la récolte. Un autre commerçant de Marbeville nous a avancé des pièces pour les tracteurs. Le maire s’est beaucoup battu pour tous les habitants », explique la quinquagénaire, tenant à les remercier. Car même si le secteur a été placé en catastrophe naturelle, les équipements agricoles et les récoltes n’étaient pas assurés. Trop chers.

… Mais la détresse gagne face à l’ampleur des dégâts

Le couple vit encore des heures compliquées, acculé par les difficultés financières. Ils ne peuvent pas compter sur la piètre récolte de cette année, en grande partie ravagée par les inondations, pour se renflouer. Ces agriculteurs, qui se sont battus toute leur vie, ressentent une certaine impuissance et une grande frustration face à ce coup du sort qui les laissent meurtris et exsangues.

Si la solidarité des premières urgences a joué dans l’entourage proche, aujourd’hui, se reconstruire professionnellement (mais aussi moralement) passe par un appel plus large à la générosité. Il faudrait au minimum 20 000 € au couple pour remettre tout en état, remplacer les pièces défectueuses… Et reprendre le chemin des champs, enfin, plus sereinement.

Qui participe ?

Pour aider Annick Fontaine (dons financiers ou matériels), vous pouvez l’appeler au 06.15.42.24.77. (plaisantins s’abstenir, merci).

Les photos ci-dessous ont été fournies par Annick Fontaine, et datent donc du 7 juin 2016.

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