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Remise en cause d’un élevage de porcs de plein air destiné au terroir local

Une information paradoxale concernant la commune de Merville en Haute-Garonne : alors que tout le monde réclame des produits sains, un élevage de porcs de plein air est montré du doigt.

Roger Marty fait partie de ces agriculteurs qui font vivre la ruralité en maintenant une activité économique dans sa commune. Il cultive ses céréales et élève des volailles fermières en plein air destinées aux marchés des alentours. Du vrai produit du terroir comme on l’aime et l’apprécie.

Antonin Marty, son fils, doit s’installer prochainement. Mais la part économique de la ferme est difficile à partager. Roger Marty et son épouse en vivent, il fallait trouver une nouvelle activité pour leur fils. D’où l’idée de créer un élevage de porcs de plein air. Sur 4 hectares, en 4 lots de 24 cochons, de telle façon que l’élevage puisse produire trois cochons par semaine. On est loin de l’industriel, mais curieusement la presse locale (en particulier La Dépêche) rapporte que des ri. J’ai joint Roger Marty au téléphone, il précise : « La densité de porcs que nous avons prévue est de moitié inférieure aux limites réglementaires. Et nous avons évité la fosse à lisier dont je comprendrais qu’elle puisse inquiéter les villageois. Nous sommes d’ailleurs bien à l’extérieur du village. L’objectif est de maintenir un tissu économique agricole dans la commune en installant Antonin ici, plutôt que de l’encourager à aller chercher plus loin. Ensuite, au niveau de nos pratiques, nous cultivons nos céréales qui servent directement à nourrir nos élevages, tout est naturel, en circuit court. »

Il précise également que tout est en règle administrativement, les demandes ont été formulées et acceptées, le Plan local d’urbanisme de la commune est respecté. en fait, l’intervention des quelques riverains pourraient avoir une incidence sur l’obtention du permis de construire pour les logements des porcs (sous la forme de cabanes déplaçables pour éviter toutes érosion des sols) ainsi que pour un atelier de découpe et un abattoir de volailles demandé en même temps.

Au-delà de ce cas particulier, on se demande vraiment jusqu’où peut aller ce que l’on appelle la demande sociétale : qu’y a-t-il de plus sain qu’un élevage de plein air transformé sur place ? Quant aux risques olfactifs, les choix qui ont été faits par les agriculteurs les diminuent autant que possible, surtout bien à l’extérieur du village…

Et vous, qu’en pensez-vous ? Pour en débattre, rendez-vous ci-dessous dans l’espace « Ecrire un commentaire ».

Notre photo d’illustration ne correspond pas à l’élevage dont nous parlons dans cet article, elle est issue du site http://paillassonlecochon.com/l-elevage-alternatif/l-elevage-en-plein-air.html.

En savoir plus : http://www.ladepeche.fr/article/2013/03/13/1580795-merville-elevage-de-cochons-en-plein-air-les-riverains-grognent.html (l’article paru dans La Dépêche).

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