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Quelques observation sur l’évolution de la betterave

Note d’information, au sommaire : état de la plaine axonaise, couverts d’interculture, reliquat sortie hiver (RSH) et conseil 2017, application d’azote en plein.

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Etat de la plaine axonaise

Les bonnes conditions automnales dans l’Aisne ont permis la réalisation des labours dans de bonnes conditions. Les précipitations jusque là très modestes pour un hiver n’ont pas dégradé leur état de surface. De plus, les 15 jours de gel enregistrés courant janvier ont hiverné plus de la moitié de la profondeur de labour. Attention au printemps de ne pas réaliser trop de terre fine lors des préparations.

Couverts d’interculture 2016 à Toulis (Aisne)

Les reliquats importants mesurés après la moisson 2016 témoignent de la mauvaise valorisation de l’azote par les céréales à paille. De 30 à 40 unités/ha habituellement (2013â€2014), ils étaient fréquemment 2 à 3 fois supérieurs cette année. Les couverts d’intercultures ont pleinement rempli leur rôle en absorbant l’azote non utilisé pendant l’automne. Avant leur destruction miâ€novembre, il ne restait plus que 20 unités/ha dans le profil.

Avec une centaine d’unités d’azote à leur disposition (90u de reliquat post récolte + 30u de minéralisation à l’automne) dans cette parcelle, les couverts ont obtenu un développement important. Les radis fourragers se sont bien adaptés aux conditions du milieu. La quantité d’azote par tonne de matière sèche est assez semblable d’un couvert à l’autre. Il est donc important de bien estimer la quantité de matière sèche produite, pour qu’elle soit prise en compte dans le calcul du bilan de manière pertinente.

Reliquats sortie hiver (RSH) et conseil 2017

Les premiers retours de reliquat sortie hiver font apparaitre un niveau élevé d’azote dans le profil (> à 80 unités/ha). Ils sont très souvent la conséquence des mauvais rendements du précédent. Compte tenu des faibles précipitations hivernales, les quantités importantes d’azote mesurées dans les 2 premiers horizons seront rapidement disponibles pour les betteraves dès le printemps. Quelle que soit la dose conseillée, celleâ€ci doit être respectée. En betterave, l’excès d’azote est néfaste à une production de sucre optimale. Il se traduit par une augmentation du bouquet foliaire au détriment du stockage de sucre. La surfertilisation engendre une baisse de la productivité en sucre de 3 %, et une augmentation des coûts de production par une dépense inutile. Dans ce contexte de difficulté de trésorerie, il est bien venu d’ajuster les dépenses.

Pour les doses conseillées faibles, voire nulles, l’exemple de Montigny sous Marle en 2012 montre l’intérêt de respecter la DC. D’ailleurs, le témoin 0 produit le même rendement sucre que la DC à 30 unités, grâce à une meilleure richesse. Dans cette situation de conseil faible, la DC+40 pénalise le rendement de 6%.

Application d’azote en plein

– Pour les doses supérieures à 80 unités, l’application de l’azote en généralisé procure la meilleure productivité lorsque celleâ€ci est réalisée sur le labour. Il est alors impératif de réaliser les épandages au minimum 12 à 15 jours avant les semis. Ce délai est nécessaire afin de supprimer tout risque de brûlure de germe lors de la levée des betteraves.

†Si toutefois ce délai ne peut pas être respecté, opter pour la solution de rattrapage qui consiste à fractionner la dose conseillée : apporter 80 unités juste après le semis (dans la semaine qui suit) et compléter au plus tard au stade 2â€4 feuilles des betteraves. En « Solution 39 », utiliser pour cela des buses à 5 ou 7 filets, des buses dites « d’épandage », voire même des buses antidérive à injection d’air. Attention les apports plus tardifs entrainent des pertes de productivité, des baisses de richesses et une dégradation de qualité technologique.

†Pour les doses inférieures à 80 unités, réaliser l’application en post semis (dans la semaine qui suit) ou au stade 2â€4 feuilles des betteraves.
 

ITB

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