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ovins moutons

Ovins viande vifs ou en carcasse, des marchés en forte expansion aux portes de l’Union européenne

Entre la Libye et la Turquie, les échanges commerciaux portent sur des centaines de milliers d’ovins vifs et sur des dizaines de milliers de tonnes de viande congelée. A l’ouest, les pays du Maghreb comptent sur leur production domestique pour approvisionner leur marché intérieur.

La viande ovine est une viande rouge très chère à l’achat. Les pays méditerranéens misent d’abord sur leur production domestique pour approvisionner leur marché intérieur. Et s’ils sont déficitaires, ils recourent aux importations d’animaux vifs ou congelés.

En fait, les échanges commerciaux ovins ou de viande ovine sont très intenses de la Lybie jusqu’en Turquie et quasiment inexistants à l’ouest de la Méditerranée.

L’Algérie, la Tunisie et le Maroc détiennent des troupeaux d’ovins de dimension suffisante pour couvrir les besoins de leur population. En Algérie, la viande ovine est concurrencée par la viande bovine bien meilleur marché, importée du continent sud américain et d’Inde. Pourtant, son troupeau de 26 millions d’ovins classe le pays à la cinquième place au niveau mondial. Mais en 2015, l’élevage ovin algérien ne représentait que 3 % de la production mondiale de viande ovine, selon l’organisme français spécialisé dans les statistiques agricoles FranceAgriMer.

Au Maroc, les 800 000 éleveurs de petits ruminants détiennent 18,5 millions de têtes. Le cheptel ovin assure une production de viande d’environ 130 000 tonnes équivalent carcasse (téc) par an et il approvisionne le pays en moutons et en agneaux pour le sacrifice de Aïd al Adha (environ 4,5 millions de têtes sacrifiées). Avec 3,7 millions de brebis et ses 50.000 téc produites, la Tunisie est aussi absente des grands circuits d’importations de viande ovine.

De la frontière libyenne à la Turquie, la donne change. Les importations portent sur des centaines de milliers d’animaux vifs et sur des dizaines de milliers de tonnes de viande congelée.  

Les flux commerciaux d’animaux vifs entre les pays exportateurs et importateurs sont guidés par la proximité des sources d’approvisionnement.

En Europe, l’Espagne et la Roumanie ont pour clients la Lybie (683 000 agneaux et 558.000 ovins adultes expédiés en 2017), la Jordanie (626 000 têtes) et dans une moindre mesure la Turquie (42 000 têtes), l’Israel et le Liban.

La Roumanie vend 1,3 million d’animaux (- 25 % en un an) et l’Espagne 844.000 têtes. Ce sont les deux pays excédentaires de l’Union en mesure d’exporter massivement vers la rive sud de la Méditerranée dont ils sont proches. Sinon, la priorité des pays de l’Union européenne est l’approvisionnement de son marché intérieur. Or la production ovine satisfait partiellement la consommation de viandes.

« Le déficit commercial de l’Union européenne augmente. Dans un contexte de baisse structurelle de sa production, elle n’assure plus que 87 % de ses besoins intérieurs de viande ovine et les importations des pays tiers représentent 19 % de la consommation européenne », analyse Jean Paul Simier, contributeur du Cyclope 2018. Et ce sont les importations océaniennes de viandes (essentiellement néozélandaises) qui comblent ce déficit même si le flux se tarit d’année en année car la consommation européenne de viande ovine régresse.

D’Océanie, l’Australie concurrence l’Union européenne sur le bassin méditerranéen en livrant des animaux vifs en Turquie (225 000 bêtes) et en Jordanie (84 000 têtes) mais sa chasse gardée est le Moyen Orient – livraisons par cargos par la Mer Rouge – qu’elle partage avec la Nouvelle Zélande.

D’Australie, « il s’agit essentiellement de mâles Mérinos (70 % des races) qui, après avoir été élevés pour leur laine dans l’ouest du pays, sont expédiés vivants vers les abattoirs du Moyen-Orient », analyse l’Idele.

L’ile « continent », abattant par ailleurs 775 000 têtes, concentre ses livraisons de viande congelée (110 000 téc exportées en 2017) sur le Moyen Orient, son second marché après la Chine (112 000 téc, + 45 % en un an). Tandis que toutes les autres destinations à l’export régressent.

Avec 475.000 téc produites en 2017, la Nouvelle-Zélande essaime le monde de viande ovine. Le Moyen-Orient n’est qu’une destination parmi d’autres (environ 30 000 téc). Près d’un tiers des ventes sont réalisées en Chine (157.000 téc).

Le marché euroopéen décline. Sur un total de 287.000 téc, l’Union européenne remplit à hauteur de 59 % ses contingents à l’importation de viande en provenance du continent océanien et américain.

Les capacités exportatrices de l’UE et de l’Océanie

Avec 2 millions d’animaux  vivants embarqués en 2017, l’Australie est championne du monde de l’exportation d’ovins vifs et la Nouvelle Zélande est en tête des pays exportateurs de viande (432.000 tonnes équivalent carcasse en 2017). 

Pour sa part, les ventes de l’Union européenne portaient en 2017 sur 1,4 million d’ovins adultes et sur 951 000 agneaux.

Ci-dessous, photo d’archives.

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