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Maladies foliaires des céréales, un inoculum très important

La douceur de janvier associée à une forte pluviométrie provoque une pression fongique très forte sur céréales. Passage en revue des maladies présentes.

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Oïdium

De nombreuses parcelles de blés (blé tendre et blé dur) et d’orges présentaient de l’oïdium en janvier. Un fort développement végétatif associé à un climat alternant sec et humidité et des reliquats azotés important ont permis à l’oïdium de se développer et d’assurer sa propagation. Toutefois, les conditions pluvieuses actuelles ont fait baisser la pression.

Rouille brune

Des pustules de rouille brune sont observées depuis l’automne sur blé tendre (Bologna et Quality notamment) mais également sur blé dur (Miradoux). Les températures douces durant l’hiver ont permis une multiplication de l’inoculum. La douceur de l’hiver ne fait pas disparaître les feuilles les plus âgées, porteuses de pustules. La pression est importante. Toutefois, il n’est pas conseillé de traiter avant le stade 1 nœud voire 2 nœuds si possible. Attention néanmoins aux cas très particulier de parcelles peu denses (1 à 3 talles) et avec des pustules de rouille brune sur la dernière feuille : dans ces situations extrêmes, il est important de conserver le nombre de talles et de protéger les cultures au stade épi 1 cm (un relais devra être prévu à 1-2 nœuds).

Septoriose

La constitution de l’inoculum primaire est modérée par la pluviométrie automnale faible. Les précipitations du mois de mars détermineront le niveau de développement de la maladie. Il n’y a pas de traitement fongicide nécessaire avant 2 nœuds.

Rouille jaune

De nouveaux foyers de rouille jaune sont signalés quotidiennement. Les départements du Gers, Haute Garonne, Tarn et Garonne, Ariège sont touchés. Les blés tendres Tiepolo, Quality mais aussi Nogal et Diamento présentent des foyers ainsi que certains triticales.

Les conditions climatiques vont jouer un rôle sur la quantité d’inoculum disponible en sortie d’hiver. Plus l’hiver sera doux et humide, plus l’inoculum de « démarrage » sera important.

Dès le stade épi 1 cm, en présence de foyers actifs, un traitement est à prévoir.

Et sur orge d’hiver ?

Le climat doux actuel favorise la présence des maladies (oïdium, rouille naine et helminthosporiose), les variétés sensibles devront être surveillées au stade 1 nœud pour décider ou pas l’application d’un premier fongicide.

Aude BOUAS, Régis HELIAS, Matthieu KILLMAYER, Jean Luc VERDIER (Arvalis – Institut du végétal)

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