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Maintenir le tas sec jusqu’à la reprise

Les températures des tas ont été stabilisées au voisinage de la température de repos optimal de respiration des tubercules, et les reprises ne sont plus qu’une question de jours… Désormais, la principale considération peut se porter sur le maintien au sec des tas, n’ayant plus à craindre une remontée significative en température. La protection contre le gel reste cependant toujours de mise.

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Rester vigilant en période de gel !

La pérennisation depuis plusieurs jours de périodes de gel, parfois intense, oblige à rester vigilant dans la protection des tas, tout spécialement si le bâtiment ne dispose pas d’une isolation suffisante. La pose d’un voile de type Toptex peut ainsi parfois être requise mais c’est le plus souvent à la bonne étanchéité du bâtiment pendant le gel à laquelle il faut veiller essentiellement :
– fermeture et calfeutrage des ouvertures et des trappes de ventilation,
– arrêt automatique de la ventilation pendant ces phases de gel (sonde hors gel).

Surveiller la condensation et l’humidité du tas

La persistance prolongée de périodes de froid intense et la fermeture induite du bâtiment peuvent favoriser l’apparition de zones humides, en fonction notamment du coefficient de remplissage du stockage et de la présence ou non de ponts thermiques dans l’isolation. Une vérification régulière de ces points est ainsi nécessaire, en incluant également une observation de ce qui se passe sous le voile de protection si celui-ci a été mis en place.

Privilégier la ventilation interne

Durant cette période hivernale, compte tenu des contraintes importantes qui peuvent exister liées à l’introduction d’air extérieur, il est souvent souhaitable de préférer une ventilation régulière en circuit fermé dans le bâtiment afin de garder une bonne homogénéité de la qualité de conservation. Tant que l’hygrométrie de l’air ambiant du bâtiment n’est pas saturée (espace vide suffisant) et que la condensation reste limitée, la seule mise en œuvre d’une ventilation interne régulière peut suffire à l’entretien de bonnes conditions de conservation pour les dernières semaines de stockage restantes. Si l’installation de stockage autorise cette pratique, celle-ci est recommandée pour les tas qui resteront encore dans les bâtiments jusqu’aux dernières dates de livraison. Si le niveau d’humidité dans le bâtiment devient une forte préoccupation, il faut alors, classiquement, comme en période de séchage, chercher à réintroduire de l’air extérieur plus froid pour éliminer facilement cet excès d’humidité. Le chauffage du bâtiment est le plus souvent inutile tant que le bâtiment dispose d’une isolation suffisante.

Michel Martin (Arvalis – Institut du végétal)

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