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Limaces et escargots, peu préjudiciables au rendement des cultures d’automne

La présence de limaces et d’escargots est actuellement signalée dans les parcelles. L’absence de températures froides pendant l’hiver a permis un maintien de l’activité de ces ravageurs et les conditions humides du printemps leur sont favorables.

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Rappelons que ces mollusques ne sont nuisibles qu’aux stades jeunes des cultures. Il convient donc de s’en préoccuper avant tout dans les cultures venant d’être implantées : maïs, tournesol,…

Bien que parfois spectaculaire par son abondance, la présence de limaces ou d’escargots dans les céréales à la montaison ne nécessite pas d’intervention. A ce stade, les attaques n’auront pas d’impact sur le rendement. En effet, les limaces en activité consomment partiellement les feuilles – cette action « mécanique » est moins dommageable que l’action d’un champignon qui lui émet des toxines et pénalise l’activité de la plante en se développant dans les tissus végétaux.

Des expérimentations que nous avons menées dans différents sites ont consisté à détruire partiellement ou totalement les deux derniers étages foliaires pour en évaluer la nuisibilité. La situation la plus dommageable correspond à la destruction totale de la dernière feuille. Dans ce cas extrême, la perte de rendement par rapport à une culture intacte est de l’ordre de 10 % en l’absence d’autres facteurs limitants. En cas de destruction partielle de la F2 et/ou de la F1, ce qui correspondrait davantage à l’effet d’une forte infestation de limaces en fin de montaison, l’impact reste très limité (1 à 2 q/ha pour une perte de 50 % de la surface). La lésion sera compensée par la photosynthèse des étages inférieurs, des tiges et du rachis. La consommation des étages foliaires inférieurs – F3 et suivantes – n’entraîne quant à elle aucune perte de potentiel.

Limaces et escargots sont actifs à la faveur des conditions fraîches et humides.

Dès le retour de conditions plus séchantes, elles ne sont plus visibles et ne consomment plus. Le vent frais de la semaine passée leur a d’ailleurs été défavorable. Il convient donc de cibler la surveillance sur les cultures de printemps encore actuellement à un stade sensible. Pour le maïs, cette phase de sensibilité va de la levée au stade 6 feuilles.

Rappelons également que l’application de molluscicides a pour effet principal de protéger la culture en place le temps de sa phase de sensibilité. La lutte courant montaison aura peu d’action sur le niveau de population qui est conditionné essentiellement par le climat, les cultures pratiquées et le travail du sol. Enfin, toutes les spécialités ne sont pas autorisées au stade actuel des céréales :

– Sluxx et ses équivalents commerciaux sont autorisés jusqu’à 3 jours avant récolte.

– Beaucoup de spécialités à base de métaldéhyde sont interdits au-delà de BBCH 30 (épi 1 cm).

En cas de décision d’intervention, vérifier les autorisations du produit.

Un effet de contrôle d’une application au printemps sur les populations de limaces à l’automne suivant a été observé uniquement dans un cas extrême : semis-direct permanent, avant culture de colza. Dans toutes les autres situations, les interventions sur céréales au printemps n’ont présenté aucun intérêt.

Thibaud Deschamps, Céline Drillaud, Jean-Louis Moynier (Arvalis – Institut du végétal)

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