olivier hochedel drone

Les drones, des champs céréaliers à la surveillance des élevages

Les drones partent à la conquête du monde agricole, y compris pour l’élevage. Des applications se développent, dont les prix varient entre 1 500 et 30 000 euros. On vit une drone d’époque, cas concrets lors d’une démonstration dans la Creuse.

Surveiller le troupeau à distance, cartographier une parcelle de céréales… Voilà deux applications concrètes des drones pour l’agriculture qui ont été présentées lors d’une journée d’information organisée par la Chambre d’agriculture de la Creuse. Après une utilisation militaire puis récréative, les petits engins volants débarquent dans les exploitations agricoles. Quelques agriculteurs ont joué les curieux pour découvrir ce que l’on pouvait réellement tirer de ces drones. Pierre Lépée, conseiller machinisme à la Chambre d’agriculture a voulu que cette information montre aux agriculteurs « les évolutions actuelles pour améliorer les conditions de travail. Nous ne sommes qu’au début de ces évolutions ».

Vêlage et épandage d’engrais

Xavier Lozach est éleveur de vaches limousines. Le jeune agriculteur est venu à cette journée avec son propre drone. Au démarrage, il avait acheté ce petit appareil pour son loisir mais, suite à une opération de l’épaule, il n’a pas pu travailler pendant un temps. Il a donc utilisé son drone pour surveiller son troupeau au moment des vêlages. « C’était un moyen de repérer certaines choses, de balayer toute une zone en peu de temps. Avec un drone, on voit une grande surface de champs et on peut repérer si des vaches s’isolent ». Bien sûr, il a fallu un peu de temps pour que les animaux se familiarisent avec le bruit de l’engin. Mais si Xavier Lozach gagne du temps avec cette méthode, il reste catégorique sur le fait que de toutes manières, la présence humaine est indispensable : « Il faudra toujours se déplacer voir le troupeau ».

Les applications pour les cultures sont peut-être les plus intéressantes. En effet, l’utilisation de la cartographie « fine » est l’occasion de réduire les coûts de production.

Olivier Hochedel, conseiller FDGeda (fédération départementale des groupes d’études et de développement agricole) du Cher, est pilote de drone. Dans son département, il a déjà réalisé trois campagnes de cartographies de parcelles agricoles. Son drone survole chaque champ et les photographie. Ensuite, ces données sont analysées par une société qui traite les images. De façon assez précise, il est ainsi conseillé d’ajouter des intrants, pas ou peu, à des endroits différents d’un même champ. « On peut ajuster par exemple la dose d’azote nécessaire sur une parcelle », explique le technicien, qui officie en prestations de service. 

Si les drones présentent des avantages certains, leurs coûts restent un frein pour les agriculteurs. Une rentabilité à l’achat reste à démontrer. La réglementation contraignante ne favorise pas non plus la généralisation de ce type d’outil. Mais les prestataires de service s’organisent pour démocratiser l’outil, dont on pourrait bientôt ne plus dire qu’il est révolutionnaire…
 

En savoir plus : http://fdgedaducher.org (site de la FDGeda du Cher).

Ci-dessous, Olivier Hochedel, conseiller à la FDGeda du Cher, pilote son drone pour cartographier des parcelles de céréales et préconiser les dosages d’intrants.

Ci-dessous, ce drone est couplé avec des logiciels informatiques. Les images sont ensuite analysées.

Ci-dessous, Xavier Lozach a apporté son propre drone pour une démonstration auprès de ses collègues agriculteurs.

Ci-dessous, ce drone « de loisir » peut aussi être utilisé pour surveiller son troupeau, notamment au moment des vêlages.

 

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