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Le couvert d’interculture, pour limiter les infestations d’adventices

Pour jouer un rôle dans la maîtrise des adventices, le couvert d’interculture doit s’installer rapidement et couvrir correctement le sol. Il convient d’être attentif à la qualité de l’implantation du couvert et de le semer sur un sol propre.

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Une garantie d’étouffement des adventices avec un couvert développé

L’effet concurrentiel du couvert sur les adventices s’exerce par effet d’ombrage et de concurrence pour l’eau ou l’azote. Cette concurrence est très nette si le couvert est bien implanté, avec une installation rapide et une bonne couverture du sol. Au contraire, si le couvert est mal implanté (mal levé) ou peu développé, les adventices ou repousses seront moins bien contrôlées.

Un semis précoce, juste après la récolte du précédent, un lit de semences bien préparé, le respect des densités préconisées par espèce, permettent en général d’obtenir une couverture du sol satisfaisante.

Figure 1 : impact de différents couverts d’interculture sur le salissement  (essai Arvalis – Institut du végétal, Boigneville dans l’Essonne, 2011)

Lorsque que la rotation de cultures le permet, (attention aux risques sanitaires, notamment en présence de culture légumineuse : légumes, protéagineux ou fourragères), le semis d’associations d’espèces avec une légumineuse permet d’accroître la production de biomasse et donc la couverture des sols. A noter qu’en Bretagne, la réglementation n’autorise la présence de légumineuses dans les associations d’espèces en interculture qu’à hauteur de 20 % maximum.


Figure 2 : Biomasse obtenue avec différents type de couverts en interculture (essai Arvalis – Institut du végétal, Boigneville dans l’Essonne, 29 comparaisons de 2004 à 2010)

Semer sur un sol propre

Attention aux grenaisons d’adventices dans les couverts ! Seules quelques espèces à cycle court peuvent lever puis produire des graines dans les couverts (séneçon, pâturins, véronique de Perse). Mais si les adventices sont déjà présentes lors du semis du couvert, beaucoup d’espèces peuvent produire des graines. Il est donc important de semer le couvert sur un sol propre.

Gestion des vivaces

Couvrir le sol réduit les possibilités de gestion des vivaces dans l’interculture. En parcelles très infestées, vu les possibilités restreintes de lutte dans les cultures, la destruction chimique dans l’interculture peut être indispensable. Dans ce cas, le semis du couvert devra être retardé jusqu’en début septembre, après l’intervention spécifique sur vivaces.

Information rédigée en partenariat avec Agrial-Végam, Cecab-Broons, CLAL St Yvi, Even Agri, Garun-Paysanne, Le Gouessant, Négoce Ouest, réseau AA, Triskalia, CRA Bretagne

 

Arvalis – Institut du végétal , Terres Inovia , Unilet

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