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Le biogaz devient un carburant automobile

Si l’injection directement dans le réseau de distribution est appelée à se développer, il y a un autre usage du biogaz pour valoriser cette énergie verte : les transports.

Agriculteur en Haute-Marne, Philippe Collin exploite une unité de méthanisation de 250 kW en cogénération. Une petite partie du biogaz produit est valorisé directement à la ferme, dans le véhicule d’exploitation. Une station de micro-épuration filtre le biogaz qui est alors utilisable directement comme carburant, le bioGNV, le gaz naturel pour véhicule. Après une compression, le biogaz est acheminé à un poste de distribution, une mini-station services, où la voiture fait le plein.

« Pour l’instant, c’est un chargement lent, explique Philippe Collin. Il faut 8 à 10 heures pour faire le plein et avoir une autonomie de 350 kilomètres. Mais en passant par une compression en bouteilles, on peut faire le plein en 5 minutes. » Quand ce chargement rapide sera installé, Philippe Collin estime que son unité de méthanisation pourra alimenter une flotte de 12 véhicules.

Pour l’instant, il n’y a qu’une trentaine de stations proposant du bioGNV en France. Mais, avec la volonté affichée de développer les énergies vertes, le réseau devrait se densifier.

La faible autonomie des véhicules roulant au bioGNV(complété par une double carburation) rend le biocarburant plus adapté à une flotte captive, comme les véhicules d’une collectivité locale, qui peuvent faire le plein à partir d’une énergie produite sur leur territoire. La méthanisation des déchets de 7 000 habitants produit de quoi faire rouler un bus pendant un an. Pour leur renouvellement de flotte, les collectivités sont incitées à s’équiper de véhicules roulant aux biocarburants. Certaines ont déjà franchi le pas : à Lille une centaine de bus roule déjà au biogaz et ceux de Quimper qui roulent au gaz naturel passeront bientôt au bioGNV.
 

L’illustration ci-dessous est issue de Fotolia, lien direct : https://fr.fotolia.com/id/126610873

Ci-dessous, Philippe Collin, agriculteur en Haute-Marne, valorise en carburant une partie du biogaz produit par son méthaniseur.

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