souris

L’année du rat

Les rongeurs n’ont jamais été aussi nombreux à ravager prairies, stocks, à s’introduire dans les bâtiments… Campagnols, souris, rats et consort bénéficient de conditions favorables qui font de 2015 l’année du rat.

N’en déplaise à l’horoscope chinois qui a prévu une autre affectation (l’année du bouc ou de la chèvre), 2015 est l’année du rat. Alors que la croissance normale des rongeurs est de 3 % par an (il s’agit d’une moyenne sur 10 ans), elle est de 40 % en 2015. Un chiffre vertigineux…

Rencontré sur Les Culturales, Olivier Nazeyrollas est directeur France et international de Liphatech, une entreprise du groupe De Sangosse dédiée au contrôle des nuisibles, rongeurs, taupes et limaces (dans un cadre domestique, pour les jardins, pour ces dernières). C’est lui qui nous informe sur la situation : « Cette année est exceptionnelle. Sur les 10 dernières années, la croissance des rongeurs est en moyenne de 3,5 % par an au niveau mondial, et de 3 % en France. Là, nous atteignons 40 %. C’est dû à la conjugaison de plusieurs facteurs. Une part cyclique dans la reproduction qui veut que l’on soit dans une année est celle-ci est plus active. Et également les conditions climatiques, le fait qu’il n’y ait pas eu ou presque de gel l’hiver dernier notamment. » Ces statistiques émanent de l’observation des Fredon (fédérations régionales de défense contre les organismes nuisibles).

Dégâts en cascade

Les rats, souris, campagnols, ragondins et autres causent ainsi des problèmes de santé publique, ils s’attaquent aux denrées et aux grains, ils s’introduisent dans les bâtiments en rongeant aussi, au passage, certains contenants… Les dégâts de leur part sont donc considérables cette année au regard de leur quantification habituelle.

Pour en venir à bout, Liphatech, première entreprise en France sur ce marché, propose une « lutte encadrée » (selon l’expression d’Olivier Nazeyrollas), qui consiste à glisser les appâts dans des boîtes telles que seule la population visée y a accès, en évitant, par exemple, les animaux domestiques. Les rongeurs sont ciblés, ils ne peuvent dissiminer l’appât en dehors de la boite, ce qui évite une éventuelle pollution vers d’autres espèces. « Nous alternons les matières actives (Ndlr : génération, maki et rozol), de manière à éviter que les rongeurs ne développent une résistance à ces produits« , signale encore notre interlocuteur.

En savoir plus : http://www.fiches.arvalis-infos.fr/fiche_accident/fiches_accidents.php?mode=fa&type_cul=1&type_acc=3&id_acc=295 (quelques exemples de dégâts causés par les rongeurs) ; http://www.liphatech.fr/fr (le site de LiphaTech).

Petite souris, gros ravages…

Olivier Nazeyrollas, directeur France et international de LiphaTech, présente la boîte destinée à contenir les appâts.

Sur les Culturales, le stand LiphaTech faisait partie de l’ensemble occupoé par le groupe De Sangosse.

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