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La retentissante polémique autour de l’interdiction du boeuf en Inde

La vache, qui est considérée comme sacrée par les hindous en Inde, est aussi au cœur d’intenses polémiques politiques depuis l’accession au pouvoir des nationalistes en 2014 et surtout depuis qu’un Etat indien a interdit, en mars 2015, l’abattage et la consommation de viande bovine.

L’Inde est connue pour être le pays des vaches sacrées. Il y aurait ainsi 300 millions de vaches, de zébus et de buffles dans le pays, dont plus de la moitié de la population de buffles dans le monde. Mais l’Inde est aussi le deuxième exportateur de viandes bovines dans le monde après le Brésil. Une large partie du bœuf indien est ainsi exportée principalement vers les pays asiatiques. Il s’agit avant tout de viande de buffle puisque l’exportation de vaches est interdite en Inde, même si la contrebande est très importante. Ces exportations se sont très largement développées depuis le début des années 2000. Elles ont triplé depuis 2009, le bœuf devenant même l’une des premières exportations agricoles indiennes avec le riz basmati avec quelque 20 % du marché mondial, selon la BBC. L’Inde est également le plus gros producteur de lait au monde.

Mais la situation semble se compliquer ces derniers temps en raison de la poussée nationaliste dans le pays dans un contexte de « religiosité croissante » selon le spécialiste de l’Inde, Christophe Jaffrelot. Les mouvements nationalistes hindous souhaitent, en effet, interdire l’abattage des bovins au nom de la lutte contre ce qu’ils appellent la « révolution rose », comme ils l’ont fait en mars 2015 dans l’Etat du Maharashtra dans l’Ouest de l’Inde. Cela a d’ailleurs un impact sur la consommation de viande bovine dans le pays, qui a baissé depuis une dizaine d’années, même si l’Inde est tout de même le sixième consommateur mondial.

Interdiction de l’abattage et de la consommation de viande bovine

Si l’interdiction de l’abattage des vaches est en vigueur depuis 1976 dans l’Etat indien du Maharashtra, une nouvelle loi promulguée au début du mois de mars 2015 va jusqu’à prohiber la possession ou la vente de viande de bœuf, de veaux et de taureaux. Seule la consommation de viande de buffle d’eau, considérée comme une viande de qualité inférieure, y est autorisée. La plupart du bœuf vendu à la consommation en Inde est d’ailleurs du buffle d’eau, viande qui n’est pas considérée comme sacrée par les hindous.

Cette législation est en fait un amendement qui avait été voté par l’assemblée de l’Etat en 1995, alors que les nationalistes hindous étaient au pouvoir dans l’Etat – avec le parti nationaliste, le Bharatiya Janata Party (BJP), allié au parti d’extrême-droite Shiv Sena –, et qui avait été transmis sans succès en 1996 au président indien d’alors pour approbation. Le BJP, qui est à nouveau à la tête de l’Etat depuis 2014 avec Shiv Sena, a décidé de relancer ce projet, mais cette fois avec l’approbation du Président indien, Pranab Mukherjee, qui a accepté de promulguer la loi le 2 mars.

Le lendemain, un parti hindouiste radical, le Vishwa Hindu Parishad (VHP), a déposé un recours devant la Haute Cour de Bombay de sorte à ce que la loi puisse être immédiatement appliquée. Des membres du VHP sont alors intervenus pour forcer différents abattoirs de l’Etat à mettre un terme à leurs activités. Ce fut le cas, par exemple, de l’abattoir de Deonar, le plus grand abattoir indien, qui se situe dans la périphérie de Bombay.

L’Etat du Maharashtra n’est pas le premier Etat indien à avoir mis en vigueur ce type de législation puisque la vente et la consommation de bœuf sont déjà interdites ou bien limitées dans de nombreux autres Etats. En 2011, par exemple, le BJP a interdit l’abattage de vaches et leur consommation dans l’Etat du Madhya Pradesh dans le centre du pays. Un peu plus tôt dans l’année, l’Etat du Gujarat, alors dirigé par l’actuel premier ministre Narendra Modi, lui aussi du BJP, adoptait également une loi interdisant l’abattage de vaches, ainsi que l’achat, la vente et le transport de la viande.

Mais c’est au Maharashtra que les sanctions pour les contrevenants sont les plus sévères puisque ces derniers peuvent avoir à payer une amende de 10 000 roupies, soit environ 145 euros, et risquer jusqu’à cinq ans de prison. Cette interdiction a été d’autant plus commentée en Inde que cet Etat est le second Etat le plus peuplé du pays, après l’Uttar Pradesh, avec pas moins de 112 millions d’habitants, selon le recensement de 2011. Cela représente 1,7 fois la population française. Sa capitale n’est autre que Bombay, la capitale économique et financière du pays et la plus grande agglomération indienne avec 18,4 millions d’habitants. Enfin, jusqu’alors, cet Etat fournissait plus d’un quart du marché de la viande bovine en Inde.

Dans le sillage de cette décision, le ministre de l’Intérieur indien Rajnath Singh a affirmé fin mars que le gouvernement utiliserait tout son pouvoir pour interdire l’abattage des vaches dans le pays.

Les vaches sacrées en Inde

Les hindous vouent un culte aux vaches, qui sont perçues comme un animal saint, mais aussi comme le symbole de la mère, de la bonté et de la non-violence. On parle d’ailleurs à ce propos de « Vache-Mère ». Il leur est bien entendu interdit d’en consommer la chair. L’abattage des vaches est ainsi interdit dans la plupart des Etats indiens.

Un certain nombre de spécialistes estiment néanmoins que le mythe de la vache sacrée n’est pas aussi ancien que ce que l’on pourrait croire et qu’il ne figure pas, par exemple, dans les textes sacrés indiens. L’historien indien Dwijendra Narayan Jha, dans un ouvrage publié en 2002 et intitulé Mythe de la vache sacrée (Verso) affirme même que « la dimension sacrée de la vache est un mythe et [que] sa viande faisait partie du régime alimentaire non végétarien et des traditions diététiques des ancêtres indiens ».

C’est donc seulement au XIXe siècle que la vache indienne serait devenue véritablement « sacrée », en particulier sous l’influence d’un leader religieux Dayanand Saraswati, qui en fait alors un symbole de la lutte contre le colonisateur britannique, tout en diffusant la croyance selon laquelle la consommation de viande bovine en Inde aurait été imposée lors des invasions musulmanes à partir du XVIe siècle. Les nationalistes hindous décrivent d’ailleurs souvent les musulmans de façon méprisante comme des « mangeurs de bœuf »… C’est notamment dans ce contexte que s’est produit la révolte des Cipayes en 1857. Les Cipayes étaient des soldats indiens incorporés au sein des armées britanniques. Ils vont se révolter contre le colonisateur britannique suite à la rumeur selon laquelle la graisse utilisée pour les cartouches était constituée de graisses animales de bœuf ou de porc, ce qui révulsait à la fois les soldats hindous et musulmans qui devaient à un moment donné déchirer ces cartouches avec les dents pour pouvoir les utiliser.

Une fois indépendante, l’Inde a adopté en 1949 dans sa constitution l’article suivant (article 48) : « L’Etat devra s’efforcer d’organiser l’agriculture et l’élevage animal sur des bases modernes et devra, en particulier, prendre des mesures pour préserver et améliorer les races et interdire l’abattage des vaches, des veaux et autres bovinés laitiers et de trait ». Initialement, les rédacteurs de la constitution indienne souhaitaient en faire une obligation juridique, mais le gouvernement Nehru s’y est opposé par peur de donner justement à la constitution du pays un caractère trop hindou.

Mettre fin à la « révolution rose »

Les 828 millions d’hindous représentent 81 % de la population indienne. Néanmoins, après la partition entre l’Inde et le Pakistan de l’ancien Empire britannique des Indes de 1947, c’est le parti du Congrès qui va dominer la vie politique indienne. Or, même s’il est principalement composé d’hindous, il se revendique avant tout comme un parti laïc et l’Union indienne est d’ailleurs définie dans la constitution du pays comme une « République souveraine, socialiste, laïque, démocratique ».

La situation change à partir des années 1980 et surtout des années 1990 avec l’émergence d’un nationalisme proprement hindou, notamment autour d’un parti politique, le BJP (Bharatiya Janata Party) et du concept d’Hindutva, qui signifie littéralement « hindouité ». Ce dernier vise à faire coïncider en Inde l’Etat et une « nation » hindoue définie en termes culturels, en en excluant donc de fait les minorités, notamment musulmanes, qui représentent un peu plus de 13 % de la population, ou sikhs.

Le BJP est arrivé au pouvoir pour la première fois à l’échelon national en 1998 suite à sa victoire lors des élections législatives. Il y est resté jusqu’en 2004. Le BJP est à nouveau au pouvoir depuis 2014, mais cette fois en obtenant pour la première fois la majorité absolue des sièges de la chambre basse, son leader actuel Narendra Modi devenant premier ministre après une campagne législative durant laquelle les vaches ont été au cœur des débats.

Modi, qui revendique un végétarisme strict, a défendu les vaches tout au long de sa campagne en dénonçant ce qu’il appelle la « révolution rose visant à tuer le bétail et à exporter la viande » qui aurait été menée par le gouvernement précédent. Cette « révolution rose » fait bien entendu référence à la couleur de la viande sortant des abattoirs. Pour lui, le gouvernement dirigé par le parti du Congrès aurait favorisé les entreprises d’abattage et d’exportation des vaches par des subventions et des niches fiscales, ce dont le gouvernement en question s’est défendu.

Son parti, le BJP, a ainsi fait de la conservation, de la protection et de la promotion des vaches l’une des priorités de son manifeste électoral. Celui-ci prévoyait ainsi qu’un « cadre légal [soit] créé pour protéger et promouvoir la vache et sa progéniture ». Le parti nationaliste s’est également montré favorable à la création d’une « force de protection des vaches » pour sauver celles-ci et même d’une « université de la vache » pour enseigner tous les bienfaits apportés par celles-ci à la société indienne ou encore d’« hôtels pour vaches » dans les villes ou de « maisons de retraite pour vaches ». Durant la campagne électorale de 2014, Narendra Modi a aussi proposé d’ouvrir un sanctuaire pour plus de 10 000 vaches qui se situerait près du lieu de naissance du Mahatma Gandhi dans l’Etat du Gujarat. Les vaches se sont même invitées dans les slogans électoraux : « Votez pour Modi, donnez la vie aux vaches », « Le message du BJP, les vaches seront sauvées, le pays sera sauvé »… Il est à noter que la protection des vaches est également l’une des principales conditions du soutien au BJP de la part des autres partis nationalistes, tels que le Rashtriya Swayamsevak Sangh (RSS) ou le VHP.

Un emblème de l’indépendance nationale

Pour les nationalistes hindous, la vache sacrée est, en effet, un emblème de l’indépendance nationale en Inde et leur abattage est considéré comme un péché, mais aussi comme un « crime national ». C’est sous une influence étrangère, des musulmans jusqu’aux colonisateurs européens, que d’après eux, l’abattage des vaches a été instauré dans le pays comme symbole de leur suprématie. Les nationalistes vont donc estimer que cette pratique est le symbole par excellence de leur soumission à ces influences étrangères, en visant en particulier la minorité musulmane. Ils regrettent donc que les différents gouvernements qui se sont succédé depuis l’indépendance n’aient pas interdit définitivement l’abattage des vaches. Or, d’après eux, l’indépendance du pays ne sera pas complète tant que cet abattage ne sera pas interdit. Ils veulent d’ailleurs que les vaches soient déclarées « animal national sacré ».

Le gouvernement BJP de l’Etat du Rajasthan a d’ailleurs créé un ministère de la protection des vaches en 2014, ce qui est une grande première en Inde. Otaram Devasi du BJP est ainsi devenu le premier ministre en charge des affaires bovines dans le pays. Parmi les mesures qu’il a prises, il y a notamment l’instauration d’un numéro d’urgence pour venir en aide à des vaches en détresse. Enfin, certains nationalistes hindous veulent aussi tout simplement interdire les exportations de bœuf indien et même pour certains, comme le ministre BJP de l’Etat d’Haryana Ram Bilas Sharma, punir l’abattage des vaches comme un véritable crime.

Un sujet particulièrement clivant en Inde

Ces interdictions font l’objet d’un très vif débat en Inde, impliquant même des stars de Bollywood, d’autant que la question des vaches sacrées y est extrêmement sensible à la fois sur le plan culturel, religieux, mais aussi social et économique. Ainsi, en réaction à la législation adoptée au Maharashtra, certains mouvements politiques ont décidé de créer un « Festival du bœuf » à l’échelon national en estimant que cette interdiction du bœuf n’avait pas de justification de nature religieuse. Pour beaucoup, en effet, il s’agit plus d’une question de nature politique que d’une question de nature religieuse.

Cela paraît être d’autant plus le cas que l’enjeu des vaches sacrées est souvent instrumentalisée par les nationalistes hindous pour exercer une pression sur les musulmans et les autres minorités qui consomment du bœuf, comme les chrétiens. Les musulmans en Inde se plaignent d’ailleurs du harcèlement dont ils font l’objet de la part des milices hindoues en raison de leur consommation de bœuf. Il est à noter que ce sont les musulmans qui contrôlent en Inde en large partie le secteur de la viande de bœuf. Un ministre BJP Maneka Gandhi est même allée jusqu’à affirmé en 2014 que l’abattage et l’exportation de bœuf servaient à financer des activités terroristes de groupes musulmans.

Les critiques de la loi du Maharashtra dénoncent également la remise en cause d’une liberté dans le choix de son alimentation. La Haute Cour de Bombay a ainsi été saisie par deux Indiens qui estiment que cette interdiction enfreint leurs droits fondamentaux.

Les « protéines de l’homme pauvre »

Certains vont aussi jusqu’à parler de discrimination sociale. La viande de bœuf est, en effet, très populaire auprès des Indiens les plus pauvres, ceux qui appartiennent aux basses castes, comme les Dalits (ou Intouchables), car elle est généralement bien moins chère que les autres viandes, telles que le poulet ou la viande de mouton. Le bœuf est d’ailleurs souvent surnommé en Inde les « protéines de l’homme pauvre ». D’autres estiment même qu’à travers ces législations, les nationalistes hindous cherchent d’une certaine manière à imposer le régime alimentaire des hautes castes au reste des Hindous à partir du moment où les Brahmanes, la caste la plus élevée en Inde, est traditionnellement végétarienne dans de nombreux endroits du pays. Au passage, la décision de l’Etat du Maharashtra a même un impact sur la nourriture… des fauves du parc national de Bombay. Les lions, tigres et autres léopards doivent désormais se nourrir de poulets et de moutons, et non plus de bœuf comme c’était le cas auparavant.

Enfin, les conséquences économiques d’une interdiction du bœuf devraient être importantes. Cela devrait contribuer à augmenter le prix de toutes les viandes en Inde et avoir un impact négatif sur l’emploi dans le secteur de la viande et dans les secteurs associés, comme l’industrie du cuir par exemple, mais aussi sur les restaurants et les hôtels qui servaient du bœuf à leurs clients, notamment étrangers. Les éleveurs devraient être tout autant affectés compte tenu de la baisse du prix du bétail et de la nécessité pour eux de s’occuper des bêtes jusqu’à leur mort naturelle, ce qui est un facteur de coût important. Selon certaines estimations, cette prohibition pourrait coûter au total 150 millions d’euros par jour à l’Etat du Maharashtra.

Cette montée de l’intégrisme hindou devrait favoriser en définitive la multiplication des trafics, à l’instar de ce qui a pu se passer aux Etats-Unis lors de la prohibition de l’alcool dans les années 1920-1930, alors même que de nombreuses vaches « sacrées » sont déjà « kidnappées » en Inde. Le pays compte ainsi quelque 30 000 abattoirs illégaux, contre 3 600 légaux, dans des conditions sanitaires à l’évidence peu conformes à la réglementation. Quelque deux millions de bêtes, selon certaines estimations, seraient emmenées clandestinement vers le Bangladesh pour y être abattues. Dans les Etats indiens où la consommation de bœuf est interdite, il est, en effet, possible désormais d’en consommer en faisant appel à un « dealer de bœuf ». Ce type de pratiques devrait à coup sûr rapidement se développer… même si les exportations indiennes de viande bovine ont continué à progresser depuis que Narendra Modi est arrivé au pouvoir.

 

En savoir plus : www.bbc.com/news/world-asia-india-31712369 (source du chiffre mentionné extrait d’un article de la BBC), http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20140404.OBS2710/dimanche-8h-inde-les-5-enjeux-d-une-election-sous-tension.html (source de la citation de C. Jaffrelot), www.census2011.co.in/states.php (source du chiffre de la population du Maharashtra issu du recensement de 2011), http://lawmin.nic.in/olwing/coi/coi-english/Const.Pock%202Pg.Rom8Fsss%283%29.pdf (texte de la Constitution indienne de 1949), www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/in.html (répartition de la population indienne par religion tirée du CIA World Factbook), www.bjp.org/images/pdf_2014/full_manifesto_english_07.04.2014.pdf (Manifeste électoral 2014 du parti nationaliste indien, le BJP), www.aljazeera.com/indepth/features/2014/04/india-bjp-piggybacks-cow-milk-votes-2014417142154567121.html (article du site aljazeera.com sur la campagne de 2014 du BJP), http://vhp.org/vhp-glance/dimensions/cow-protection (site du mouvement nationaliste VHP expliquant la position hindouiste sur les vaches), www.savetemples.org/2014/10/13/requests-narendra-modi-to-ban-subsidy-to-export-beef/ (autre source militante hindouiste sur les vaches).

Ci-dessous, vache sacrée en Inde (photo Fotolia, https://fr.fotolia.com/id/52108881).

1 Commentaire(s)

  1. Bonjour. j’ai trouvé très intéressant votre article sur la vache sacrée en Inde et le fait qu’elle soit malgré cela très consommée donc abattue. Vous dites que la sacralité de la vache et l’interdiction de la tuer serait récente et daterait du XIXème siècle. Cela semble étonnant puisqu’on trouve une loi de Manu (IIème siècle de l’ère courante) indiquant la punition pour la personne qui tuerait une vache, source wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Vachesacr%C3%A9e Dans un autre article de wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/V%C3%A9g%C3%A9tarismehindou on peut lire un extrait du Mahâbhârata une défense et illustration du fait de ne pas manger de viande, donc du végétarisme complet. Notamment :  » 48. On ne peut se procurer de viande autrement qu’en faisant violence aux êtres animés, et le meurtre des animaux, empêche d’obtenir le Ciel ; on doit donc s’abstenir de viande. 49. Considérant la provenance de la chair, (qu’on ne peut se procurer que par) l’enchaînement et le meurtre des animaux, on doit s’abstenir absolument de viande. 50. Celui qui ne mange pas de la viande comme un vampire, au mépris de la règle, est aimé dans ce monde et n’est pas affligé par les maladies. 51. Celui qui tolère (le meurtre d’un animal), celui qui le dépèce, celui qui le tue, celui qui achète ou vend (sa chair), celui qui l’apprête, celui qui la sert et celui qui la mange, (sont tous considérés comme) ses meurtriers. 52. Il n’y a point de plus grand pécheur que celui qui cherche à accroître sa propre chair par la chair d’autres (êtres, sans que ce soit pour) honorer les Mânes et les Dieux.  » Qu’en pensez-vous ? Cordialement. J.L.

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