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Gel et consommation électrique en hiver, comment des éleveurs de porcs participent

Dans leur élevage de porcs situé à Kerfourn (Morbihan), Lydia le Clère et son mari Philippe participent depuis deux ans à Eco-Watt Bretagne.

Cette démarche éco-citoyenne a été lancée en 2008 en Bretagne par RTE (réseau de transport électrique) pour que des volontaires, individuels, entreprises et collectivités réduisent leur consommation électrique en période de forte demande l’hiver, dans une Bretagne qui ne produit que 10 % de l’électricité qu’elle consomme.

L’Union des groupements de producteurs de de viande de Bretagne (UGPVB) a rallié la démarche en 2012, annonçant à l’époque que les groupements signataires représentaient 2 300 éleveurs participants. Aujourd’hui, les 58 000 personnes, entreprises et collectivités recensées par RTE reçoivent des alertes lorsque la consommation devient critique.

Des « petits gestes » qui contribuent à l’intérêt collectif

Les « éco-gestes » de Lydia et Philippe Le Clève dans leur élevage naisseur engraisseurde 350 truies (groupement Porc Armor Evolution) consistent en de multiples « petites actions, explique Lydia Le Clève. Nous éteignons systématiquement les lumières dans les bureaux en journée. Nous programmons la distribution de soupe des animaux plus tôt dans la journée (6 heures) plutôt qu’à 8 heures quand la demande électrique est plus importante sur le réseau. On ne peut pas réduire la température dont ont besoin les jeunes porcelets (entre 25 et 30°) sous les lampes chauffantes. En revanche, je veille à éteindre certaines rampes de lampes quand les animaux ne sont pas présents. »

Dans leur unité de fabrication d’aliments à la ferme (FAF), les Le Clève ont également organisé le process pour économiser de l’électricité. « Par exemple, nous programmons le broyage du maïs en début de nuit (23 heures), poursuit notre interlocutrice. Nous avons également couvert de gaines les tuyaux de distribution de soupe pour éviter de consommer trop d’électricité le matin pour réchauffer la soupe. »

Lydia le Clève reconnaît qu’il s’agit là de petits gestes. Mais, mis bout à bout, ils génèrent de petites économies et forment la contribution d’un élevage de porcs à l’intérêt collectif.      

Notre illustration ci-dessous est issue du site Fotolia, lien direct https://fr.fotolia.com/id/101325181.

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