cover blank wikiagri

Conditions orageuses et cécidomyies, renforcer la surveillance des cuvettes jaunes

Les conditions orageuses actuelles sont favorables aux vols. Le risque étant largement inféodé à la parcelle, il est important de suivre très régulièrement l’évolution du piégeage dans les parcelles.

–stop–

Les cécidomyies profitent de la floraison des céréales pour pondre dans les fleurs. Les conditions climatiques récentes ont permis l’émergence des adultes qui sont actuellement repérés dans certaines parcelles sans que les seuils de risque n’aient encore été dépassés. L’observation est indispensable avant de décider et de positionner une éventuelle intervention.

L’observation avant tout

De l’épiaison à la fin de floraison, placer une cuvette jaune de type « cuvette colza » tel que le bord supérieur de la cuvette soit positionné au niveau de la base des épis. La cuvette est installée à 10-15 m du bord de la parcelle, avec de l’eau savonneuse.

Les relevés de la cuvette sont effectués tous les 2 jours, jusqu’à la première capture de cécidomyies. Ensuite, les relevés se feront tous les jours.

Lorsque le seuil de 10 captures par 24 heures (ou 20 captures par 48 heures) est atteint, il faut observer si les cécidomyies sont actives et en position de ponte en fin de journée et intervenir à ce moment-là.

Les conditions climatiques favorables à la ponte sont des températures > 15°C en soirée, temps orageux et absence de vent (vent < 7 km/h). Les prévisions pour la semaine à venir sont favorables à l’activité des cécidomyies.

Que faire et quand ?

→ Si ce n’est pas déjà fait, équiper dès maintenant les parcelles de cuvettes jaunes. 
→ Observer et relever ces pièges au moins 2 fois par semaine.
→ Si le seuil d’intervention est atteint, observer les insectes le soir et intervenir en leur présence (femelles en position de ponte, favorisées par temps orageux et calme). 
→ Si leur activité est avérée, intervenir aussitôt avec des produits homologués sur cécidomyie en respectant les conditions et les doses d’application.

La mise en œuvre d’un traitement systématique (à l’aveugle) sera inefficace. En effet, le traitement ne peut maîtriser correctement que les insectes présents au moment de l’intervention. Les insecticides n’ont pas d’action sur les larves qui se développent à l’abri des épillets mais uniquement sur les adultes qui visitent la parcelle pour y pondre.

→ Continuez l’observation jusqu’à fin floraison des blés pour voir si le risque évolue.

Les variétés tolérantes ne nécessitent pas de protection
Exemple de variétés tolérantes : Aigle, Auckland, Filon, Nemo, Oregrain, Renan, Rubisko.
 

Anne-Monique Bodilis, Hélène Lagrange (Arvalis – Institut du végétal)

Article Précédent
Article Suivant