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Céréales, urgence désherbage

Si aucun désherbage n’a été effectué à l’automne, notamment du fait de mauvaises conditions de passage, ou si l’efficacité du désherbage n’est pas satisfaisante, une solution de rattrapage est à préconiser, dès que les conditions climatiques le permettent et que le sol est suffisamment ressuyé.

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La fertilisation azotée avant le désherbage est bénéfique au développement de la culture en place mais aussi aux adventices présentes. Les adventices comme les ray-grass, bromes et vulpins réagissent positivement à l’azote apporté et sont capables d’absorber 20 à 40 kg N/ha en sortie hiver.

Le désherbage d’automne préserve donc le rendement de la culture, par élimination précoce de la concurrence.

Efficacité des désherbages précoces

Les résultats d’un essai confortent les études sur l’impact du désherbage précoce (tableau 1) : plus le désherbage est effectué tôt, plus le rendement est élevé (en lien avec la nuisibilité des adventices), les adventices jeunes étant moins stimulées par la fertilisation.


Tableau 1 : Impact de la date du désherbage chimique d’automne ou de sortie hiver avant ou après le premier apport d’azote sur le rendement du blé tendre fertilisé à la dose optimale (Arvalis – 2010 et 2011- Boigneville et Rots)


Comme pour les céréales, le climat doux de janvier a été profitable aux adventices. Cependant, les conditions climatiques de l’automne dernier ont permis aussi des désherbages précoces, généralement avec de bonnes efficacités.

Désherbage à prévoir dès que possible

Les conditions climatiques actuelles et à venir sont peu favorables à l’efficacité et la sélectivité des herbicides de sortie d’hiver : pluviométrie importante et gelées annoncées cette semaine. L’accessibilité des parcelles est et sera le frein numéro un, compte tenu de la pluviométrie passée et des prévisions.


Tableau 1 : Propositions non exhaustives de désherbage sortie d’hiver contre les dicotylédones sur blé tendre

Ces listes n’ont pas prétention de montrer tous les produits disponibles mais permettent d’identifier des solutions performantes existantes.

Dans la plupart des situations, le stade limite d’application (pour la culture et/ou les mauvaises herbes) est dépassé pour les herbicides racinaires d’automne tels que ceux à base de prosulfocarbe (Défi…) ou de flufenacet (Fosburi, Trooper…).

 

Aude Bouas, Régis Helias, Matthieu Killmayer, Jean-Luc Verdier , Sandrine Regaldo (Arvalis – Institut du végétal)

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