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Céréales, jusqu’à 40 kilos de soufre nécessaires par hectare en cas de carence

Avec le type de sol et le précédent, la pluviométrie observée depuis le début de la campagne est l’un des critères principaux pour estimer le risque de carence en soufre. Le point sur la situation régionale et les doses nécessaires selon le contexte pédo-climatique.

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Le soufre est un élément lessivable et dans les sols filtrants, des apports systématiques sont nécessaires sur céréales à paille. Dans les autres situations, le risque dépend de la pluviométrie hivernale. La grille de préconisation ci-après fait le point des situations à risque en fonction du type de sol.


Tableau : grille de préconisation soufre Arvalis-Institut du végétal sur blé tendre et orge d’hiver (kg S03/ha) en fonction du type de sol, de la pluviométrie et du précédent


L’apport de soufre doit être réalisé au plus proche des besoins de la culture, c’est-à-dire vers le stade « épi 1 cm ». Dans tous les cas, il n’est pas justifié d’apporter plus de 40 kg SO3/ha qui suffisent à répondre aux besoins de la plante. Il faut donc être attentif à la composition de l’engrais soufré choisi. Des doses supérieures n’apporteront pas de gain de rendement supplémentaire et ne sont donc pas rentables.

Quelle forme d’engrais ?

La forme d’engrais (sulfate, thiosulfate ou soufre élémentaire) n’influence pas l’efficacité de l’apport, elle doit être choisie en fonction du coût et de l’équilibre avec les autres éléments apportés. Les sulfates d’ammoniaque présentent l’inconvénient d’être très dosés en soufre par rapport à l’azote. La meilleure stratégie est de choisir la dose d’apport en fonction des besoins en soufre et de prendre en compte l’azote apporté dans le raisonnement du fractionnement de l’azote. Le meilleur compromis reste l’apport d’un engrais azoté et soufré dont le rapport de teneur en N/SO3 est compris entre 2 et 3 au stade épi 1 cm.

Les parcelles recevant régulièrement des effluents organiques (3 ans sur 5 au moins) ne nécessitent pas d’apport de soufre minéral, sauf en sol superficiel. Dans ce cas, un apport de 20 à 30 kg SO3/ha sera valorisé.

Une pluviométrie supérieure à la normale dans certaines zones de la région

Dans notre région, chaque situation est à analyser avec la grille de préconisation en fonction du type de sol et du précédent, ainsi que les données pluviométriques régionales.

La figure ci-dessous présente les cumuls de pluies depuis le 1er octobre 2014 pour les principales stations météo de Bourgogne / Franche-Comté. Le cumul des pluies depuis le semis sont supérieures à la médiane des vingt dernières années en Côte d’Or, dans la Nièvre et dans le Jura.


Figure : cumul des pluies du 1/10/14 au 11/02/15 (fin des prévisions météo au 20/02/15) pour plusieurs stations météorologiques de Bourgogne et de Franche-Comté avec comparaison à la médiane des 20 dernières années (source : MétéoFrance)


Carte : cartographie du cumul des pluies du 1/10/14 au 14/02/15 pour la Bourgogne et la Franche-Comté (source : MétéoFrance)

 

Diane CHAVASSIEUX (ARVALIS – Institut du végétal)

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