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Céréales à paille, bilan de la campagne 2014/2015

Offre climatique, avancée des stades, parasitisme, qualité et rendement… la campagne qui vient de s’achever a eu son lot de singularités.

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La campagne 2014-2015 s’est caractérisée par des conditions globalement favorables aux céréales d’hiver jusqu’en mai. La pluie, grande absente de la fin de cycle, a pénalisé les bons potentiels attendus.

Les troisièmes apports d’azote, souvent supérieurs aux mises en réserves (outils de pilotage) ont souvent été mal valorisés en Ile de France et dans le nord du Centre et plutôt bien valorisés dans le Sud de la région (si apportés avant début mai).

Les déficits hydriques post-floraison ont été plus ou moins marqués, certains secteurs recevant moins de 10 mm de pluies courant juin. Le Berry et la Touraine tirent leurs épingles du jeu avec des pluies orageuses autour du 15 juin parfois conséquentes (> 50mm). Les températures échaudantes les plus élevées ont été finalement tardives, impactant surtout les secteurs les moins précoces (nord Ile de France).

Au final, de bons à très bons rendements ont été obtenus, malgré les inquiétudes liées au climat de fin de cycle. La qualité a souvent été au rendez-vous : bons calibrages en orge d’hiver, bons poids spécifiques (PS), pas de problèmes de mycotoxines… seul bémol, des teneurs en protéines parfois un peu faibles. En dehors de phénomènes de dilution liés aux rendements élevés dans certains cas, d’autres facteurs peuvent expliquer ce phénomène :

– des doses totales dans certaines situations faibles par rapport aux potentiels,
– des CAU (coefficient apparent d’utilisation de l’engrais) parfois un peu faibles (mauvaises valorisations des deuxièmes et/ou troisièmes apports en lien avec les pluies) surtout en cas d’utilisation de solutions azotées,
– une minéralisation et une absorption post-floraison réduites dans les sols les plus secs (premiers horizons),

L’irrigation a permis de garantir le rendement dans les sols superficiels et de permettre une meilleure valorisation de l’azote (de l’engrais ou du sol) dans toutes les situations. Cela explique les teneurs en protéines en tendance plus élevées dans les parcelles irriguées.

 

Edouard BARANGER, Michel BONNEFOY, Delphine BOUTTET, Agnès TREGUIER (Arvalis – Institut du végétal)

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